LA MOK ou LA MOQUE ou LAMOK EN TÔLE

Avant l'arrivée de l'eau courante à La Réunion, les familles utilisaient l'eau de pluie, des sources ou fontaines, stockée dans des citernes et des barils. Cette eau servait à la toilette, la vaisselle, la lessive et parfois même la cuisine.

Pour se laver, les gens mettaient de l'eau dans un seau ou bassine et se la versaient sur le corps à l'aide d'une "mok" ou "moque". La toilette se faisait en extérieur ou dans une simple "cabane douche" souvent rudimentaire.

Qu'est-ce qu'une "mok" ou "moque" ou "lamok" ?

Le terme "moque" vient du français ancien, où il désignait un récipient métallique rudimentaire ou une tasse. Ce mot existe toujours dans certains dialectes de Normandie et de Bretagne, signifiant un petit seau ou un récipient pour boire.

Apporté par les colons, le mot a été transformé en "mok ou lamok" et conservé dans le créole réunionnais.

A La Réunion, une "mok" ou "moque" est une boîte de conserve vide de taille moyenne, idéale pour la prise en main.

La mok n'était pas qu'un simple récipient pour la toilette ; elle était multifonctionnelle. On l'utilisait comme verre, comme mesure pour des denrées comme le riz ou le maïs, et même pour chauffer de l'eau ou du café directement sur le feu.

Dans les foyers modestes, elle était un outil essentiel du quotidien, surtout avant l'arrivée de l'eau courante,  mes parents avec leurs familles ont connu la mok en tôle dans "l'temps lontan".