LA MINUTE PSYCHO-GÉNALOGIQUE : HIPPOLYTE ET LÉA

17/09/2025

Vous êtes-vous déjà demandé si votre prénom ou votre nom renfermait un message caché ? En réalité, chacun d'eux peut être porteur d'histoires, de mémoires, de ressentis ou encore de messages subtils qui attendent d'être décryptés.

Chaque mot est composé de lettres, et chacune d'elles possède sa propre signification, en plus de sa valeur symbolique.

Pour explorer cette dimension, différentes approches peuvent être utilisées : l'étymologie, la phonétique (y compris l'étude des préfixes et suffixes), ainsi que l'aspect numérique des lettres et des chiffres. Ces grilles de lecture se déploient aussi à travers la langue des oiseaux, les lettres hébraïques, les anagrammes, la vie des saints...

Afin d'illustrer concrètement l'une de ces méthodes, prenons l'exemple de la lecture par l'étymologie. Considérons le prénom Hippolyte qui vient du grec Hippolytos, qui signifie "celui qui libère les chevaux". Ce prénom est composé de deux éléments : "hippos" signifiant "cheval" et "lyein" qui signifie "défaire" ou "libérer". Dans la mythologie grecque, Hippolyte est également connu comme le fils de Thésée. Une telle origine peut nous inviter à nous interroger sur la présence, dans une lignée familiale, de repères ou d'événements liés aux chevaux : une femme passionnée d'équitation, un dompteur, un accident impliquant un cheval, ou encore l'existence d'un haras…

Dans ma propre généalogie, j'ai découvert une aïeule dont le second prénom était Barbe Hippolyte NAZE. En me penchant sur son histoire, un document m'a immédiatement interpellée et a révélé de façon saisissante ce lien inattendu avec les chevaux. Le voici ci-dessous en image.

Certains y verront une simple coïncidence. Pourtant, les correspondances se multiplient lorsqu'on s'attarde sur d'autres prénoms. 

Prenons par exemple celui de Léa, également présent dans ma famille. Dans la Bible, Laban a deux filles : l'aînée Léa et la cadette Rachel. Jacob, amoureux de Rachel, accepte de servir sept ans pour l'épouser. Mais au moment des noces, Laban le trompe et lui donne d'abord Léa, l'aînée, invoquant une coutume qui interdit de marier la cadette avant l'aînée. Jacob devra alors servir sept années supplémentaires pour obtenir Rachel.

À travers ce récit, une première lecture symbolique suggère de rechercher, dans la mémoire familiale, une histoire de deux sœurs aimant le même homme. Et en effet, dans mon arbre généalogique, un tel épisode s'est bel et bien produit : deux sœurs ont partagé un lien très fort avec le même homme.

Une autre approche consiste à observer si certaines dates associées à ces prénoms se retrouvent dans la généalogie : le 15 janvier, fête de sainte Rachel, et le 22 mars, fête de sainte Léa.

Or, ces dates résonnent fortement dans mon histoire personnelle. Le 15 janvier correspond à la fois à la naissance de Léa et à la mort de son arrière-grand-père. Le 22 mars, quant à lui, marque l'inhumation de la grand-mère de Léa. La symbolique des âges s'inscrit également dans ce tissage : lorsque sa grand-mère est décédée en 2021, Léa avait alors quatorze ans — l'âge doublement marqué par le cycle des sept ans évoqués dans le récit biblique.

Alors, doit-on encore parler de simple hasard ? Ou bien ces résonances révèlent-elles des mémoires plus profondes inscrites dans les prénoms et les lignées ? Les exemples d'Hippolyte et de Léa ne sont en réalité que deux illustrations parmi beaucoup d'autres que j'ai pu rencontrer dans ma généalogie.

Et si ce sujet vous intéresse, je pourrais partager de temps en temps d'autres minutes psycho-généalogiques autour des prénoms et de leurs messages cachés.