L’HISTOIRE DE JEANNE ARNOULD
Jeanne Arnould (ou Harnou) (Sosa 217) naît le 2 juillet 1677 à Saint-Paul (974). Elle est la fille de Denis Arnould (ou Harnou) (Sosa 434), dont les origines restent inconnues, et de Marie Mahon (Sosa 435), une Malgache. Ses parents émigrent à l'île Bourbon le 1er mai 1691 à bord de la flotte commandée par Jacob Blanquet de La Haye, en provenance de Fort-Dauphin (Madagascar). Le couple a deux enfants : Jeanne et Jean.
Jeanne épouse en premières noces Henri Abraham Brocus, un flibustier hollandais engagé sur un navire anglais. De cette union naît un fils, Antoine. Après sa naturalisation, Brocus obtient une concession à Bel Air, vers 1690. Ancien pirate repenti, il se montre compatissant envers les esclaves, notamment ceux en fuite, avec qui il entretient des relations régulières.
Dénoncé par ses voisins pour avoir simplement donné de l'ail et des oignons à certains d'entre eux, il est sévèrement puni par le gouverneur Vauboulon, qui le fait mettre au carcan. Il ne lui est même pas reproché d'avoir vendu quoi que ce soit, mais seulement d'avoir donné. Cette punition, perçue comme profondément injuste, est l'élément déclencheur de la révolte des colons de Sainte-Suzanne contre le gouverneur Vauboulon. Henri Abraham Brocus meurt en 1694.
Veuve, Jeanne se remarie la même année, le 6 juin 1694, avec François Grondein (Sosa 216). De cette union naissent quatorze enfants, dont Denis Grondein (sosa 108). Leur seule faiblesse connue est leur passion pour le jeu. Selon certains témoignages, les enfants Grondein/Arnould auraient reçu une éducation soignée et, fait remarquable pour l'époque, appris à lire.
Le couple acquiert successivement plusieurs habitations à Butor et Sainte-Suzanne, où ils vivent confortablement. À la mort de sa mère, Jeanne hérite une partie de ses biens.
Elle décède à l'âge de 52 ans le 3 juillet 1729 à Sainte-Suzanne (974), victime de la grande épidémie de variole qui ravage alors l'île. Avec elle disparaît son nom dans ma branche maternelle.
François Grondein se remarie ensuite avec Antoinette Nativel, veuve à trois reprises. Cette fois, ce n'est pas elle qui l'enterre, mais lui qui lui survit : Antoinette décède le 29 mai 1730, et François le 27 février 1747 à Sainte-Suzanne.
#Les rameaux cachés : ce défi généalogique né dans le groupe "Raconter sa généalogie" propose une exploration originale de nos arbres généalogiques. Le principe ? Découvrir et partager, chaque 5 du mois, l'histoire d'un ancêtre ou collatéral dans la cime de notre arbre généalogique, dont le nom apparaît très rarement (1 à 3-4 fois). Une façon de redécouvrir ces ancêtres invisibles, de leur redonner une place dans notre mémoire.
