ARCHAMBEAUD PIERRE

Né à Saint-Pierre de La Réunion le 17 mars 1868, Pierre Édouard Augustin ARCHAMBEAUD fut un homme politique français. Il est plus connu sous le prénom d'Augustin.

Ce médecin, fils de l'avoué Édouard ARCHAMBEAUD et de Jeanne-Louise BUREL épousa le 4 août 1894 à Saint-Pierre (974) une riche héritière  Zélie Marie Augustine Julie Hortense Adèle LE COAT de KERVEGUEN. Le couple a eu une fille Marie Louise née le 1er juin 1895 à Saint-Pierre.

Son engagement politique s'affirma après l'ouverture de son cabinet médical à Saint-Pierre et sa nomination comme ordinaire suppléant de la santé par arrêté du 1er octobre 1898.

Il est élu conseiller général de Saint-Pierre le 19 août 1900. Ensuite, après la mort de François Césaire de Mahy, il est largement élu député de la deuxième circonscription au premier tour de scrutin, avec plus de 6 500 voix de plus que son adversaire. 

En 1910, il sera également réélu au premier tour.
En tant que membre du Parlement, il a pour objectif d'améliorer le sort des plus démunis et de garantir la protection des productions agricoles de La Réunion sur le marché communal. 

Il est également opposé au transfert administratif de La Réunion à Madagascar, estimant que la dévalorisation de son île est le fruit d'une insulte de la métropole. Membre du groupe de l'Union républicaine, il est un membre très actif de plusieurs commissions, notamment de celles qui étudient le budget colonial.

Il y a une émeute à Saint-Pierre lors des élections du Conseil général de 1912 et le gouverneur Hubert Auguste GARBIT dissout le conseil municipal en vertu de la loi de 1884 sur l'organisation municipale. Selon GARBIT, Augustin ARCHAMBEAUD doit sa responsabilité à son attitude pour ces troubles.

En 1914, il fait savoir à son électorat qu'il s'installe à Tamatave (Madagascar) et qu'il ne sera pas élu député pour un troisième mandat. 

Cependant, dix ans après, le docteur ARCHAMBEAUD revient en politique en accédant au poste de premier magistrat avec une confortable avance de 700 voix sur le maire sortant, son ancien adjoint Victor LE VIGOUREUX. Il reprend également son poste de conseiller général le 17 octobre 1926. En 1928, il sera d'ailleurs réélu à ce poste, puis en 1934. De la même manière, il sera réélu maire de Saint-Pierre le 28 avril 1929 et 1935.

Il décède le 21 août 1937 dans sa demeure à Saint-Pierre du 26 rue de la Plaine. Aujourd'hui, cette rue porte son nom.